Auteur, compositeur, interprète et poète, Zachary Richard compte parmi les plus importants artistes de la francophonie nord-américaine. Sa musique, si elle reflète les styles propres à sa Louisiane natale, résiste cependant à toute étiquette. Ce poète cajun réussit à créer un gombo musical aussi savoureux qu’unique.
Né en Louisiane en 1950, Zachary Richard s’installe à Montréal en 1976 et il y réside jusqu’en 1981. Au cours de cette période, il grave sept albums en langue française, dont Travailler, c’est trop dur et une foule d’autres succès.
De retour dans sa Louisiane bien aimée au début des années 1980, il se lance dans une nouvelle aventure et enregistre quatre disques en anglais. Dix ans de tournée dans le monde lui vaudront une solide notoriété. Le Congrès mondial acadien, qui se déroule en 1994, marque un nouveau tournant. Mesurant la force de son héritage culturel, il décide de revenir à la langue cadienne. Le résultat ? L’étonnant album Cap Enragé, certifié double platine, dans lequel il réitère son ferme engagement envers la francophonie.
Auteur de trois recueils de poésie, il a subi dans sa jeunesse l’influence des grands noms de la génération beat : Allen Ginsberg, dont il a fait la connaissance en 1968 (Zachary avait à peine dix-huit ans), Jack Kerouac et Gary Snyder. Ce sont eux qui lui ont révélé les écrits de Basho, l’un des maîtres japonais du haïku.
Ses poèmes, qu’il qualifie de pastoraux, expriment une revendication politique. Ils témoignent de la mélancolie du peuple cadien du Sud-Ouest de la Louisiane, menacé d’assimilation.
En 1998, Zachary Richard a reçu le prix littéraire Champlain, décerné par le Conseil de la vie française en Amérique, pour son recueil Faire récolte. Il est aussi l’auteur d’un conte pour enfants de tous âges.