Mars 2007, la campagne électorale québécoise bat son plein lorsque le journal La Presse tente sans succès de faire un lynchage politique de Robin Philpot, candidat du Parti Québécois dans Saint-Henri-Sainte-Anne. Selon l’article mensonger, Robin Philpot aurait nié le génocide rwandais dans son livre Ça ne s’est pas passé comme ça à Kigali (les Intouchables, 2003) et pour cela il devait être destitué par son chef. La controverse, lancée et entretenue par André Noël et André Pratte de La Presse et saisie au vol par Jean Charest, enterre pendant plusieurs jours les autres enjeux de la courte campagne électorale.
Dans cette réplique, Robin Philpot démontre que les informations et connaissances maintenant accessibles confirment, pour qui veut bien le voir, que l’histoire officielle de cette grande tragédie du xxe siècle ne tient plus. Les sources populaires, comme les deux films de fiction que Jean Charest aurait vus, le livre de Roméo Dallaire et les déclarations de Louise Arbour, ne suffisent tout simplement plus devant les résultats de l’enquête du juge antiterroriste français sur l’attentat du 6 avril 1994 qui a déclenché le génocide et devant tant d’autres documents, recherches et faits. Il démontre aussi que l’utilisation abusive du mot génocide nous a aveuglé sur les crimes et les mensonges de l’actuel régime de Kigali et l’étouffement de la vérité par ce régime et ses alliés à Washington, à Londres et… à Ottawa.
Parmi ces crimes, l’assassinat par le FPR des prêtres québécois Guy Pinard et Claude Simard. Grâce à des témoins oculaires, des documents inédits et une correspondance privée, l’auteur révèle, pour la première fois, comment et pourquoi le père Guy Pinard, originaire de Shawinigan et ancien confrère de classe de Jean Chrétien, a été froidement assassiné pendant qu’il célébrait l’eucharistie au Rwanda. Il démontre aussi que le Canada a étouffé l’assassinat de ce prêtre engagé, un héros de la trempe de l’archevêque Romero d’El Salvador. Un assassinat étouffé afin de maintenir de bonnes relations avec le régime de Paul Kagame à Kigali, qui est armé jusqu’aux dents et qui fait la pluie et le beau temps dans toute l’Afrique centrale.
Un entretien exclusif avec Amadou Dème, chargé du renseignement des forces de l’ONU sous le général Dallaire
au Rwanda en 1994, permet aussi de comprendre la nature de la guerre qui a secoué le Rwanda, et le monde, en 1994, et qui a été suivie par la « guerre oubliée » au Congo, qui a fait plus de 4 millions de morts.