L'année dernière, Loto-Québec s'est vanté d'avoir rapporté 1,4 milliards de dollars au gouvernement québécois. Cette somme astronomique représente son profit net pour l'année 2002. "Le Livre noir de Loto-Québec" nous apprend que c'est en adoptant un mode de gérance conforme à celui de l'entreprise privée que cette société d'État a réussi à accumuler cette somme colossale. Marketing agressif, publicité abusive et diversification maximale de la production, voilà autant d'atouts qui ont permis à Loto-Québec de profiter d'une clientèle captive. Toute une partie de la populalion en est même venue à croire que seul le jeu peut lui permettre de s'enrichir.
Ce livre démontre comment Loto-Québec encourage sournoisement les classes les plus défavorisées et vulnérables de la population à jouer non seulement au casino, mais aussi dans les dépanneurs, les brasseries et les bars. Environ 180,000 citoyens sont possédés par le démon du jeu au point de ne plus en dormir. Le quart d'entre eux sont âgés de moins de 25 ans! Selon le Secrétariat à l'action communautaire du Québec, le jeu compulsif, à lui seul, totalise plus de 4 milliards par année en coûts sociaux divers. Et ce n'est pas terminé! Avec son plan d'action 2003-2006, Loto-Québec prévoit injecter 600 millions de plus dans le jeu.