Les Français et les Québécois parlent la langue de Molière, on s'entend là -dessus. Certains Québécois parlent tellement le joual qu'ils ne se rendent pas compte qu'une très grande partie de leur vocabulaire et de leurs expressions sont incompréhensibles à la majorité des francophones de la planète. De la même manière, il y a des Français, qui baragouinent l'argot et le verlan, de sorte que leurs palabres ne passent pas le test de la communication. François Verdy-Goyette, qui a baigné dans les deux cultures, traduit dans cet ouvrage bien spécial des centaines d'expressions aussi truculentes les unes que les autres. Devant ces démonstrations d'éloquence, on en arrive à la conclusion que le langage du peuple foisonne de poésie et que pour les francophones les mots servent beaucoup plus qu'à nommer les choses, ils réinventent le monde.