Avez-vous assisté au spectaculaire sauvetage télévisé du soldat Jessica Lynch? Avez-vous entendu parler de ces Irakiens fous de joie qui renversé la statue de Saddam Hussein, symbole de leur asservissement? Vous a-t-on fait croire que le dictateur allait tranquillement attendre dans son palais de recevoir une bombe sur la tête? Vous a-t-on dit que le Canada ne participerait pas au conflit en Irak? Et si c'étaient là les ficelles d'un marketing savamment orchestré?
On nous a répété que les Américains ne visaient pas les civils durant cette guerre qui a fait pleuvoir les bombes sur Bagdad et les scoops sur la communauté internationale. Il fallait pourtant aller sur le terrain pour le vérifier. C'est ce qu'a fait Robert Turcotte, ni journaliste ni militaire, mais simple observateur ayant choisi de vivre la guerre en Irak. Dans la capitale assiégée, il discute avec les habitants, se rend sur les lieux bombardés, note ce qui se passe autour de lui et constate que «la vérité est loin d'être aussi simple et photogénique que les seigneurs de la guerre ou les pontes de la télévision voudraient nous le laisser croire».